Sobre et bien élevé, le diesel Renault inauguré par le Scénic a tout pour plaire. Mais trop mou à très bas régimes, il irrite par son manque d'allant en ville. Dommage, car c'est un bon plusDiesel bien élevéBelle sobriétéChâssis très sûrNombreux rangementsLes moinsManque de moelleuxAbsence de répondant sous tr/mnTarif élevé L'amortissement assure, même si on aimerait, notamment quand la voiture est faiblement chargée, que les suspensions filtrent mieux les saignées à faible allure. - Jacky LeyUn nouveau diesel dans la gamme, ce n'est pas tous les jours. Premier-né de la famille de diesels inédits Energy, le dCi de 130 ch avance une solide fiche technique réduction des frottements, technologie du Swirl variable pour améliorer l’homogénéité du mélange et le remplissage des cylindres, travaux sur la combustion pour peaufiner l'insonorisation… La liste des évolutions est longue comme le bras, d'autant que ce quatre-cylindres est le premier moteur chez Renault à disposer d'un Stop & Start. Sur le papier, avec ses 130 ch et 320 Nm de couple, il succède parfaitement à l'ancien dCi 130 ch, 300 Nm, tout en promettant des émissions de CO2 et un appétit revus à la baisse. Mission remplie, d'ailleurs, notre Grand Scénic dCi 130 se contentant de 7,1 l/100 km de gazole en moyenne, quand une Chevrolet Orlando VCDi de même puissance exige pas moins de 9,1 l, et une Ford Grand C-Max TDCi 140 ch, 8,6 l. Le Grand Scénic accueille jusqu'à sept occupants, mais la 3e rangée n'est pas prisée des adultes. - Jacky LeyParfaitement domestiqué, ce dCi vibre à peine, élève peu la voix à l'accélération, tout en faisant preuve d’un fonctionnement velouté. En outre, ce ”petit” déplace très correctement les kg de ce Grand Scénic sept places. Bien rempli passé tr/mn, il assure des dépassements sereins, comme en témoignent les 13 secondes pour passer de 80 à 120 km/h en 6e 14,6 s pour un Grand C-Max TDCi 140. De quoi apprécier à sa juste valeur les excellentes dispositions routières du Scénic. Le monospace français profite d'un châssis très affûté, équivalent à celui d'une bonne berline, pour offrir une grande marge de sécurité en cas d'urgence. Installer un siège bébé Isofix -possible sur les trois sièges du 2e rang- n'est pas évident. - Jacky LeyLe confort n'est pas en reste. Le dCi se fait discret à vitesse stabilisée 69 dBA à 130 km/h – au point que les bruits d'air prennent le dessus –, et l'amortissement assure, même si on aimerait, notamment quand la voiture est peu chargée, que les suspensions filtrent mieux les saignées à faible allure. Cela dit, en conditions urbaines, ce n'est pas ce léger manque de moelleux qui agace. Le problème vient principalement de l'absence de répondant du dCi en dessous de tr/mn. S'affranchir des rampes de parking exige de faire patiner copieusement l'embrayage, tandis que l'on reste ”scotché” chaque fois que l'on veut se relancer sur le deuxième rapport. Départager le 5008 et le Grand Scénic? Voilà qui n'est vraiment pas chose aisée. Avec leurs belles qualités routières, leurs moteurs diesel agréables et leurs habitacles futés, ces deux monospaces compacts redoublent d'homogénéité. - L'Automobile MagazineAprès m'être fait quelques sueurs froides en ayant voulu m'insérer rapidement dans une file, puis dans le rond-point suivant, j'en suis venu à rêver d'une boîte automatique réservée pour l'instant au diesel dCi 110. Au moins, si l'on cale, le “stop & start” vient à notre secours en redémarrant immédiatement le diesel quand on débraye. Bref, malgré ses manières courtoises, des performances d'un niveau correct et son appétit contenu, ce coûteux Grand Scénic dCi n'est pas parfait si vous faites beaucoup de ville. Dans ce cas, mieux vaut opter pour la version dCi 110, bien épaulée par la boîte à double embrayage et facturée au même prix. En revanche, pour une utilisation principalement routière-autoroutière, le choix du dCi est tout à fait pertinent. Publié le 16/06/2011 Mis à jour le 06/08/2019
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